CR conseil Communauté de communes pays d'Evian - vallée d'Abondance - 20 mars 2023.

 
Le conseil a été principalement dédié au débat sur le ROB (Rapport d’Orientation Budgétaire 2023).

Ce qu’il faut en retenir :
- La CCPEVA qui était une collectivité riche, pleine d’ambitions et de projets est dans une situation financière très mauvaise.
- Les explications de l’exécutif :

o des mauvais choix,
o un mauvais accompagnement,
o des suivis analytiques absents,
o des problèmes récurrents dans la gestion,
o des difficultés avec le budget Eau et certains maires qui n’ont pas joué le jeu sur une compétence prise récemment et qui a été « mal accompagnée »,
o le méthaniseur
o ….

- En bref, les budgets ont explosé même si nous sommes encore à des niveaux d’endettement et de pressions fiscales raisonnables.

- Quelques interventions d’élus ont été sévères pour l’exécutif en place :
o des projets ont été lancés sans réel budget prévisionnel,
o on vous a pourtant déjà alerté,
o la CCPEVA s’empare de compétences plus larges que celles obligatoires,
o les déficits se creusent et on continue comme avant.

- L’exécutif a promis de redresser la barre : « il faut se remettre au tour de la table, rectifier les dysfonctionnements, optimiser les écritures comptables, rebâtir un pacte financier, traquer les économies dans les services, se recentrer sur les compétences ».

Sur le budget Eau, j’ai proposé de réfléchir d’ores et déjà à une tarification éco-solidaire pour les particuliers, fonction de la consommation comme certaines collectivités ont déjà commencé à le faire : l’eau essentielle, puis l’eau utile et l’eau de confort (https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-reportage-de-la-redaction/a-dunkerque-une-tarification-eco-solidaire-fait-baisser-la-consommation-d-eau-potable-3329475 - https://www.montpellier3m.fr/eauecosolidaire )
Réponse : Il faut d’abord stabiliser avant de modifier.

Mobilités : le projet de transport en commun de la CCPEVA a un coût très important. C’est effectivement un choix politique. Des divergences sont apparues sur la gestion de ce dossier et les tarifications ; des paroles rassurantes ont été prononcées sur la fréquentation. On verra si effectivement la fréquentation augmente significativement. Les transports en commun ont un coût pour la société : si ça marche, c'est à dire si finalement le nombre de voitures individuelles diminue, on peut en accepter le prix. Sinon, si il y a toujours autant de voitures sur les routes, il faudra bien repenser les choix. La difficulté est de laisser suffisamment de temps aux gens de changer leurs habitudes pour utiliser ces transports, s’ils correspondent effectivement à leurs besoins.

Le méthaniseur : un compromis a été trouvé, qualifié de « mauvais financièrement pour la collectivité mais il fallait en finir ». Pour la suite, le département 74 et Danone se seraient engagés à aider. Pour rappel cet outil est utile à notre territoire mais sa gestion a été calamiteuse. Le choix du prochain responsable de site est crucial. Des erreurs ont été reconnues mais évidemment sans responsabilité claire.

Au final, une situation très mauvaise sur le plan budgétaire qui va se concrétiser par des augmentations fortes des taxes foncières bâties. Un exécutif à la peine pour justifier les dérapages. L’incompréhension d’avoir attendu d’être à mi-mandat pour faire ces constats. Un bilan calamiteux.