Réunion du conseil communautaire, mercredi 09 mars 2022.
Ce conseil, a été centré sur la présentation du « Projet de Territoire 2030 », projet qui avait été auparavant débattu, discuté dans différents groupes de travail, avec des élus, des citoyens (CLD), puis validé en bureau des maires.
Ce projet a pour ambition d’inscrire les politiques de la CCPEVA dans les 17 Objectifs du Développement Durable et la transition écologique pour que notre territoire devienne à l’horizon 2030 un territoire d’excellence.
La presse s’en est faite l’écho https://www.ledauphine.com/politique/2022/03/10/territoire-d-excellence-2030-et-orientation-budgetaire-a-la-ccpeva et nul doute que ce projet sera mis rapidement à disposition des citoyens de la communauté de communes sous différentes formes pour qu’ils en prennent connaissance.
Comment ne pas souscrire à une telle ambition qui décline toutes les évolutions nécessaires de notre territoire autour des enjeux de la mobilité, de l’économie circulaire, des énergies renouvelables, sur l’agroécologie, la solidarité, les soins, le tourisme durable, etc., etc.
Dans la plupart des débats politiques, que ce soit au niveau national ou local, quand des propositions sont faites, les premières interrogations sont souvent du style « comment allez-vous financer ce plan ? Quelles vont être vos premières priorités ? Quel est le calendrier de mise en œuvre ? Quels leviers financiers ou organisationnels allez-vous mettre en œuvre pour atteindre ces ambitions ?».
Mais au sein de notre territoire, ces informations semblent inutiles, superfétatoires tant la volonté de devenir un territoire d’excellence est forte, tant les budgets sont importants (et extensibles) qu’il n’est pas nécessaire de prioriser, tant le temps est flexible et les forces vives nombreuses qu’il est inutile de mettre en place un calendrier.
Décidément, après 2 ans de mandat comme conseiller communautaire, j’ai encore beaucoup à apprendre sur la gestion des politiques publiques et sur comment on gère une com-com, un budget, un projet. Naïvement je pensai qu’il fallait prioriser, hiérarchiser, prévoir un budget pluriannuel, avoir des indicateurs, réfléchir à des plans B, … mais non apparemment dresser des listes à la Prévert est suffisant.
J’ai d’ailleurs été seul à m’abstenir au moment du vote de ce Projet de Territoire, car on ne peut évidemment pas être contre un tel projet.
« On va y faire…. »
Au cours de ce même conseil, le Rapport d’orientation budgétaire a été présenté et nous avons appris que la CCPEVA était toujours en négociation avec la société titulaire de la gestion du méthaniseur du pays de Gavot. La gestion de cet outil, par ailleurs important pour notre territoire et la préservation de ses ressources naturelles, est problématique ; des subventions sont allouées chaque année. Mais nous n’apprenons qu’au compte-goutte ce qui se passe. Nous n’avons en définitive aucune information pour comprendre si les problèmes sont dus à une mauvaise gestion, à un dysfonctionnement des process, à une incompréhension entre les parties, à des problèmes d’approvisionnements, de contrat initial, de teneur en eau dans les intrants, etc. Les parties étant toujours en négociation, l’information ne peut être donnée.
Enfin, face aux petits arrangements entre les entreprises de collectes et de recyclage des déchets qui se sont partagés le gâteau sur le dos du contribuable, cf entre autres
des renseignements complémentaires vont être pris pour savoir comment régler les préjudices. Donc affaire à suivre
En effet, "on est les plus beaux, on est les meilleurs, on a le plus beau projet de territoire", mais on n'a toujours pas de bilan des premières décisions prises en matière d'écologie et de "développement durable" ! Sans bilan des actions réalisées, comment mettre sur pied un vrai projet ? C'est impossible. Et la, c'est la spécialiste de gestion de projets que je suis qui parle ! Et sans calendrier ni priorités ni budgets prévisionnels, rien ne sera possible. Cette équipe dirigeante est très forte en com' (avant on disait "fort en gueule") mais quant au pragmatisme, bernique...
RépondreSupprimerEt vu ce qui se passe depuis plus d'une année pour la gestion du méthaniseur, cette équipe n'est pas non plus la reine de la transparence. Qu'on ne divulgue pas les dessous des négociations au grand public, passe encore, mais aux élus !!!
Vive la démocratie !
Mireille