Comment résoudre le problème climatique selon Luc Ferry (suite )
En complément du post d'hier, Sophie a eu aussi envie de réagir et nous avons donc chacun rédigé un texte, sans qu'on se concerte puisqu'elle est partie avant la fin.
Monsieur Ferry, après nous avoir détaillé les 7 courants écologistes et dézingué tous les autres et les personnalités qui les représentent, qui englobent toute la population, nous explique que le seul valable est le 7ème, le courant « éco-moderniste », qui se décline en trois points principaux :
1) Prévoir environ 10 zones vertes où la nature serait préservée, où nous pourrions aller nous promener et « prendre le vert » le week-end, évidemment sans aucune de ces horribles éoliennes qui défigurent tant le paysage, mais bien sûr équipées d’infrastructures comme les hôtels... (et quid de l’artificialisation des sols et les pollutions diverses générées ?) ;
2) On décarbone la France grâce au nucléaire (c’est vrai que les nombreuses centrales qu’il va falloir construire seront plus agréables à voir que les éoliennes !) ;
3) On résout le problème des matières premières en organisant mieux le recyclage (comment n’y avait-on pas pensé plus tôt ?).
Mais surtout, surtout, nous a-t-il dit, il ne faut pas parler de décroissance, personne n’en veut puisque selon de grands spécialistes, la décroissance signifie « diviser le salaire de chaque Français par deux, y compris les smicards » !
J’aurai voulu intervenir pour dire à Monsieur Ferry :
Ø Que les gilets jaunes (tous ceux qui ont eu le toupet de mettre la France et l’économie en danger pour « une augmentation de seulement quelques centimes du prix de l’essence », selon l’explication de M. Ferry) étaient en majorité des personnes qui travaillaient et qui exprimaient juste leur désarroi de ne pas pouvoir vivre dignement de leurs salaires. M. Ferry trouve que Paris est « une ville de merde » à cause des écologistes (évidemment) et pourtant sa condition de vie à Paris n’a sans aucun doute aucune comparaison possible avec celles des gilets jaunes, habitants des banlieues et des quartiers difficiles.
Ø M. Ferry nous a clamé son amour des animaux et de la nature, raison pour laquelle il prône la protéine synthétique, « d’excellente qualité », en remplacement des élevages intensifs. Monsieur Ferry oublie aussi qu’il existe de nombreux agriculteurs qui se battent pour faire perdurer des petits élevages de qualité et qu’une forme de « décroissance » serait d’éduquer à manger moins de viande mais de bonne qualité.
Ø Enfin l’avenir qu’il promeut, c’est-à-dire on ne change rien et on continue en se donnant bonne conscience avec le nucléaire et le recyclage, ne profitera qu’à une petite partie de la population. Son merveilleux programme oublie juste qu’un jour, sans aucun doute, il va falloir arriver à partager le travail et mieux répartir les richesses...
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