Tribune: PQNAE et précisions

 

Bonjour à toutes et tous,

Vous trouverez ci-dessous notre Tribune qui est parue dans le dernier numéro du magazine « Evian Nouvelles ». Mais tout d’abord nous souhaitons apporter une précision sur les propos de la tribune de la majorité, dont la teneur nous a encore une fois surpris. En effet, il est indiqué dans leur texte : « Malgré un consensus en commission municipale, les groupes d’opposition se sont abstenus lors du vote, affirmant avoir besoin d’un délai supplémentaire avant de prendre position (sic) ».

Nous n’avons jamais exprimé en commission urbanisme un avis « consensuel » et ce n’est pas nos réflexions et nos demandes d’explications qui signifient qu’il y a eu consensus. Les documents qui nous sont remis en commission sont déjà préparés, rédigés, issus des travaux du groupement de cabinets choisi pour accompagner la mise en place de la révision du PLU. Nous n’avons pas accès à ces travaux préliminaires au cours duquel les « spécialistes » donnent des avis, expliquent, conseillent, mettent en garde... Etape qui nous paraît obligatoire pour avoir un avis réellement pertinent et avisé ! Le fait de nous donner des documents à relire et pour certains à commenter, annoter, alors même que nous n’avons pas eu ces informations éclairées des spécialistes, ne nous permet pas d’avoir un regard efficace et permet un peu trop facilement à la majorité de prétendre qu’il s’agit d’un travail consensuel !

Et évidemment, nous avons besoin d’un délai ! La présentation en commission est une étape, mais ce n’est que maintenant que nous avons accès à l’ensemble des documents qui vont nous permettre d’avoir un avis éclairé. Au passage, rappelons que la délibération qui a entrainé ce commentaire sur notre soi-disant demande de délai, n’était pas sur le PLU mais sur l’arrêt du PLU pour pouvoir passer à la suite. Mme le maire l’avait d’ailleurs bien rappelé : le rédacteur de la tribune ne doit pas être attentif…

Dans ce même numéro d’ «Evian Nouvelles », la Tribune de Stéphane Berthier, élu d’opposition, a été censurée d’une phrase pour des propos considérés comme  diffamatoires.

Notre texte, écrit avant les résultats des législatives :

« A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas si la France a donné la majorité à un parti d’extrême droite. Pouvoir d’achat, insécurité, dégradation des services publics, difficultés à se faire soigner, à se loger, pollutions multiples, éducation dégradée, incivilités sont ressentis au quotidien et intensément par les français. Les promesses sans lendemain et les aveux d’impuissance ont fortement décrédibilisé la parole politique, augmentant l’inquiétude de la population face à son avenir et à celui de ses enfants, entrainant cette colère qui s’est exprimée dans les urnes.

Localement, notre cadre de vie est magnifique mais derrière la façade, les mêmes maux sont aussi présents : ils sont dans toutes les conversations au quotidien et sont parfois encore plus soutenus dans notre région où les revenus sont élevés mais pas pour tous. Les Evianais ont donc voté avec des résultats proches des scores nationaux.

Il n’y a évidemment pas de solutions miracles mais face aux inquiétudes légitimes, il faut replacer le citoyen au centre des politiques locales, agir et ne pas se contenter d’annonces. Il faut améliorer notre sécurité au quotidien (nous avons fait des propositions dans notre dernière tribune) ; développer une politique volontariste dans le domaine de la santé (des solutions existent et sont mise en œuvre ailleurs) ; agir concrètement pour les mobilités et le stationnement (un grand nombre de voies de circulation manque cruellement de trottoirs ; malgré le slogan d’une ville pro-vélo, nous attendons toujours la mise en place de pistes cyclables ; aucune proposition n’est faite sur le stationnement au quotidien des voitures, à part le passage au privé accompagné d’une augmentation des tarifs).  

Les politiques municipales doivent aussi redonner réellement la parole aux habitants. Il est temps de ne plus lancer des projets sans réflexions approfondies, sans débats, sans avoir budgétisé les coûts de fonctionnement. Nous apprenons qu’une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage a été budgétée afin que l’ancienne caserne des pompiers soit réhabilitée pour accueillir un pôle dédié aux arts vivants, comportant des espaces de répétitions et de production. L’idée est certes séduisante mais développée sans concertation, sans budget de fonctionnement, sans étude de fréquentation et de public, son futur apparait flou. La cuisine centrale prévue au sein de la CCPEVA ayant été abandonnée (considérée comme trop couteuse par un certain nombre de maires), se verrait portée par la seule ville d’Evian. Quid du modèle économique derrière ce projet ? Deux exemples de projets annoncés à la population sans qu'un débat ne s'installe avec les citoyens, ni que les élus en aient été vraiment informés et sans que les projets soient budgétisés précisément. Revenons à une politique du concret, du réel, au service des Evianais ».

 

Bel été à toutes et tous !

Jean Guillard, Sophie Boit, Vincent Wechsler, Liste #PQNAE